Les participants ne "participent" pas - ou n'osent pas le faire

A quoi ceci serait-il attribué?

  • Les gens se rencontrent dans cette constella- tion pour la première fois; ils ne se connaissent pas bien.
  • La langue de travail n'est pas leur langue maternelle. La culture d'entreprise de la maison-mère n'est pas la leur. Ils craignent de ne pas savoir s'exprimer avec suffisamment d'éloquence. Les participants ignorent pourquoi ils ont été invités. Ils ne peuvent évaluer l'influence que cette réunion aura sur leur rôle ou leur carrière au sein de l'entreprise. Cela est particulièrement le cas si des niveaux hiérarchiques supérieurs à leur cadre direct sont représentés.
  • L'expérience dit que "dans cette entreprise, pour être en sécurité, il vaut mieux tenir sa langue et voir venir".
  • Les participants ignorent pourquoi ils ont été invités. Ils ne peuvent évaluer l'influence que cette réunion aura sur leur rôle ou leur carrière au sein de l'entreprise. Cela est particulière- ment le cas si des niveaux supérieurs sont représentés.
  • Ou bien la présence de leur chef les intimide.

Que pouvez-vous faire?

  • Utilisez vos techniques de modération: mener la réunion par des questions, écouter et visualiser. Toute la diversité d'arguments doit être rendue visible à l'ensemble du groupe.
  • Repartissez les participants en groupes de travail de 3 à 5 personnes. Les groupes restreints favorisent la confiance.
  • En présence de plusieurs langues, vous pouvez accepter une deuxième lange de travail. Dans ce cas, demandez à un participant doué en langues de vous aider en tant que traducteur et co-modérateur.
  •  Si la culture d'entreprise s'avère plutôt autoritaire ou fermée, vous pouvez, dans le cadre d'entretiens préalables, répondre aux éventuelles craintes de participants. Ou bien ayez recours à un(e) modérateur(trice) impartial(e), pour vous épauler pendant la séance.
  • Lorsque les participants sont intimidés par la présence de leur chef, il est conseiller d'arrang- er une séance sans sa présence. Cette séance cependant devra moins porter sur le contenu que sur les comportements et les modes de communication, afin de clarifier le rapport au (à la) supérieur(e) hiérarchique.

 [J'estime néanmoins inapproprié d'exclure la hiérarchie d'une réunion ou d'un processus de groupe - sauf peut-être en situation de mesure de développement personnel. Dès que le résul- tat d'un travail de groupe doit être approuvé ou mis en place, la hiérarchie a un rôle à jouer. Et si elle n'a pas été impliquée auparavant, il est forte chance qu'elle -manque d'une vision complète - fasse des décisions passant à côté du vrai problème ou exige davantage d'étude et de réunions. Ce qui ne fait qu'augmenter les temps, coût et énergie consacrés, tout comme la frustration du groupe de travail impliqué.]